Gavrilo Princip, héros ou terroriste ?

Gavrilo Princip est né le 25 juillet 1894 à Obljaj en Autriche-Hongrie (aujourd’hui la Bosnie-Herzégovine) et, est décédé le 28 avril 1918 à Terezín en Autriche-Hongrie (aujourd’hui la République Tchèque). Je ne sais pas toi, mais personnellement, je n’ai pas réussi à prononcer les noms des bleds, même tes profs de langues n’y arriveraient pas. Bref, tout ça pour te dire que ce jeune étudiant est mort à l’âge de 23 ans. Tu dois te dire, oh le pauvre, si jeune… mais, il est quand même à l’origine (ou le prétexte) d’une guerre qui a fait plus de 9 millions de morts… Alors toujours aussi tristounet(te) ?

Bon, revenons un peu sur son histoire. Son enfance est marquée par des drames familiaux (la mort de 7 de ses frères et sœurs à cause de la tuberculose) et la pauvreté dans laquelle vivent très souvent les Serbes de Bosnie à cette époque, sous la domination de l'Autriche-Hongrie (1878-1914). Bref, c’est la hess.

Dès 1911, Princip rejoint une organisation révolutionnaire composée de jeunes nationalistes Yougoslaves nommés « Jeune Bosnie » mais également « La main noir », société secrète nationaliste Serbe. Leurs idées, gagner l’indépendance des états slaves du sud vis-à-vis des empires ottoman et austro-hongrois, qui assujettissaient* depuis longtemps la région. Ils vont alors créer un crew et vont commencer à conspirer contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois. Selon Gavrilo Princip, l’archiduc représentait la figure même de leur révolte, il était tout ce contre quoi ils s’attaquaient.

Il fait donc parti des complotistes qui préparaient un attentat contre l'archiduc François-Ferdinand, lors de sa visite officielle à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine. C’est donc le 28 juin 1914 que le crew de gangsters s’attaqua à l’archiduc et son épouse. Première tentative de Nedeljko Čabrinović, membre de la conspiration (dont le nom et le prénom sont imprononçables), avec un lancer de grenade raté qui atterrira non pas sur la voiture de l’archiduc, mais sous un autre véhicule.

Le cortège royal Autrichien décide de continuer la visite officielle malgré la tentative d’assassinat qui venait d’avoir lieu. Une vraie bérézina, qui donnera l’opportunité à Gavrilo Princip, de tirer deux balles achevant ainsi l’archiduc François-Ferdinand et son épouse la duchesse Sophie.

La réaction de l'Autriche-Hongrie à l'assassinat ne se fit pas attendre, l’empire envoya un ultimatum à l’encontre du Royaume de Serbie. Mais ceux-ci ont considéré les exigences inacceptables et refusent donc l’ultimatum. L’empire Austro-Hongrois déclara la guerre à la Serbie le 28 juin 1914, ce qui déclencha un gros bordel dans toute l’Europe, à savoir le début de la Première Guerre Mondiale.

Le jeune assassin n’ayant que 19 ans au moment des meurtres, il ne fit pas condamner à mort, mais sera emprisonné à Terezín en Autriche-Hongrie (République Tchèque). Il sera victime de nombreuses corrections par les gardiens, dans une cellule sans toit laissant passer toutes les conditions climatiques de l’époque. Gavrilo Princip décèdera de la tuberculose le 28 avril 1918. Une vie courte mais tumultueuse.

*Je t’ai fait un astérisque parce qu’il est un peu compliqué ce mot mais en gros, ça veut dire qu’ils dominaient.