Robespierre : La chute de César
- onplesentehistoire
- 23 juil. 2020
- 5 min de lecture

Maximilien De Robespierre, surnommé l’incorruptible, est né en 1758. Comparé à son pote Danton, son enfance est plutôt normale. La mère de ce grand nerveux hyper sensible meurt à 6 ans et son père se fait la malle. Histoire classique d’un gamin un peu pommé, comme on juge parfois quand ça tourne mal. Mais la république à l’époque, c’est lui. Avant tout ça, il fait des études d’avocat à Aras et obtient une bourse pour venir faire ses études à Paris. Je te le dis, ce n’est pas un on orateur, ce qui est con pour un avocat, mais il est convainquant.
Je t’arrête tout de suite, il n’est pas comme Danton. C’est un monstre froid, pas d’embrassade d’une épouse morte, pas de grands discours enflammés. Pas d’aventure amoureuse non plus, enfin on ne lui en connait aucune. En gros, c’est un homme de théorie, pas très drôle. Un peu chiant, mais qui a quand même instauré un sacré bordel en France ! Ah, et il a une fascination pour la Rome Antique, tu verras.
Un paradoxe en charrette
Cet homme déteste la foule et se méfit de la populasse massée dans la rue, il porte la voix du peuple, mais de son bureau quoi. Un homme courageux, un homme de gauche populaire qui clame qu’il « comprend le peuple » depuis sa tour dorée. Pour lui, l’intérêt général passe avant tout. Il est aussi très coquet, il passe des heures dans la salle de bain, un vrai cliché de blonde ambulant, pourtant il a une rigueur spartiate. Tu sais, les forces armées grecques qui bouffaient du sable et suaient dans leurs sandales de cuire en marchant dans le sable gavé de sang ? Voilà. Le paradoxe à l’état pur. Attends, je t’en donne d’autres, histoire de plésenter : il a lutté contre la royauté mais il aimait bien Marie-Antoinette. On a retrouvé quelques photos compromettantes sous Son matelas avec quelques mouchoirs utilisés… M’enfin, ça ne l’a pas empêché de l’envoyer à la guillotine. Comme des milliers d’autres personnes, pourtant, même s’il avait des parts dans le lobby des guillotines, il n’a jamais voulu en voir une ! Ça rapporte du fric mais ça lui donne des aigreurs d’estomac et le Maloox ça existe pas à l’époque !
Et la dernière mais la plus cocasse : il est anticléricale mais il a instauré un culte de la personnalité. Ah, si Freud l’avait eu comme patient, il lui aurait dédié un syndrome ! Un déséquilibre flagrant entre Eros et Thanatos et sûrement un problème avec sa maman. Et un égo ! Mon dieu, un égo aussi grand que la Statue Chryséléphantine de Zeus.
César de France

Donc, quand il arrive au pouvoir, son ambition est simple : la Rome Antique ! Et tout ceux qui s’oppose à son super projet stalinien finisse sous le rasoir national. Comme ça. Et ouais, il rigole pas avec les romains. Pour lui, la Terreur se justifie par la Vertue. Ouais, c’est un peu tordu, mais dans son esprit, ça se tient, hein. On tue tout ceux qui ne pensent pas comme moi et pas de sexe hors mariage. Sauf pour Marie- Antoinette.
C’est un névrosé de première, ce petit. Il disparaît souvent, surtout lors des fêtes. Je te l’ai dis, il n’aime pas la foule. Il n’aime personne à part les empereurs romains. Et Marie-Antoinette. En juin 1794, c’est l’apothéose ! Les guillotines tournent à pleins régimes et les caniveaux sont tellement gorgés de sang qu’il ne peut plus s’évacuer. Les places puent le sang séché mais lui, il n’habite pas par là, hein. Pas question de se mêler à la basse populasse ! Il vit dans les beaux quartiers de Paris, loin de toutes ces odeurs fétides. Et vu qu’il ne supporte pas la vue des guillotines, il ne risque pas de venir constater les odeurs.
Mais ce n’est pas son problème, à cette époque, il traverse une grande dépression : rendez-vous compte : la France ne ressemble pas à son idéal de Rome Antique ! Quelle bizarrerie n’est-ce pas ? Déjà, on fait de la baguette et on n’organise pas d’orgies. Pas de courses de charrettes, pas de combats de paysans armés de fourches. Enfin si mais eux, on les tue, ces sales vendéens qui boivent du bordeaux.
Retour de karma et système de vote font mauvais ménage
Bref, il est aux abonnés absents et donc son emprise de Terreur diminue progressivement. L’Assemblée se dit qu’il est pas si méchant que ça, vu qu’il boude. Que sûrement il pense encore à Marie Antoinette. Et puis, la Terreur se justifiait par la guerre, or la guerre est finie. Alors il décide de revenir leur donner un coup de pied bien profond, pour qu’ils se bougent un peu, ces bougres. Qu’est-ce qu’ils croient ? Que c’est la fête du slip de la guillotine ? Non mais ! Il va te les bouger propre net ! Enfin, c’est le plan, parce qu’arrivé à l’Assemblée, il ne peut pas en placer une. Son allié, Louis Antoine de Saint juste, un montagnard surnommé « l’Archange de la Révolution », grâce à sa beauté, n’a pas la juste idée de la fermer justement. Il reste fidele à Rob’ et essaye, lui aussi, de couvrir le bruit. Peine perdue. Le reste des gars décident de l’arrestation de Robespierre à l’applaudimètre. Vu leurs grosses paluches à l’époque, pas étonnant que ça ait été voté. Encore une super méthode de l’époque, ça siffle et ça applaudit comme à une finale de foot.
Max ne régit pas, il se retrouve à l’hôtel de ville et beaucoup de ses troupes se retournent contre lui, le monstre n’est plus ! C’est un homme qui se bat pour un idéal, pas en politique. La Rome Antique, oui, mais le Sénat de Rome très peu pour lui, il se la fait à la Néron. Le 10 thermidor, c’est un peu le bordel. Rob se prend une balle dans la mâchoire (ça te rappelle rien ? Le Général bouffe la balle, fidèle de Napoléon et accessoirement général qui a pris la Bastille quelques années plus tôt. Les armes étaient mal calibrées à l’époque quand même). Bref, on allonge Rob’ qui respire difficilement pour le soigner. Faudrait pas qu’il crève avant qu’on lui coupe la tête quand même, ça serait indécent ! Qui a tiré ? Un gendarme se dénonce : il s’appelle Merda. Déjà, cet homme part avec un sacré handicape dans la vie. On ne sait pas ce qu’il s’est vraiment passé, on pense que Merda a dit ça pour se faire mousser, le bougre. C’est ce qu’ils disent à Minneapolis aussi apparemment. Certains disent que Robespierre était déjà blessé quand il est arrivé, qu’il aurait tenté de se suicider : quoi de plus Antique que de se tirer une balle dans le buffet ? Le suicide, c’était classe à l’époque.
Le lendemain matin, il est conduit à l’échafaud, où le bourreau lui arrache le pansement. Rob’ pousse un hurlement et ça sera son dernier avant que sa tête tombe dans le panier. Sa mort marque la fin de la Terreur et de ses névroses. Comme tu le sais, Napopo va arriver quelques années après pour te remettre tout ça en ordre, mais Rob’ et ses amis ont quand même posés les bases de la France d'aujourd’hui. En témoigne le 49.3.
Pour en savoir plus : Au cœur de l'Histoire : Robespierre, L'incorruptible
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